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A Lyon, Christiane Taubira en route vers la présidentielle
 

Elle avait promis de clarifier sa position à la mi-janvier: Christiane Taubira se lance à son tour dans la présidentielle samedi, avec pour objectif ambitieux de rassembler une gauche plus que jamais divisée, au risque pourtant de la morceler encore davantage.

 
 
 
 

L'ex-candidate à la présidentielle de 2002 a officialisé sa candidature lors d'un rassemblement militant pour l'union de la gauche, dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon. Sa déclaration intervient dans un week-end politique bien rempli: sa rivale Anne Hidalgo non loin à Villeurbanne, Valérie Pécresse en Grèce sur le contrôle des migrants, vidéo de Marine Le Pen au Louvre, Eric Zemmour à Château-Thierry ou encore Jean-Luc Mélenchon à Nantes.

L'ex-garde des Sceaux de François Hollande, connue notamment pour la loi reconnaissant l'esclavage comme un crime contre l'humanité et son combat pour l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, met ainsi un terme à l'attente qu'elle avait suscité chez une partie des électeurs de gauche le 17 décembre, lorsqu'elle a annoncé "envisager" d'être candidate, face à "l'impasse" d'une gauche fragmentée.

A moins de trois mois de la présidentielle, peut-elle réussir à faire l'union qui a jusque-là échoué, alors que certains socialistes la regardent encore comme ayant contribué par sa candidature à l'éviction de Lionel Jospin au premier tour de la présidentielle de 2002 ? Elle n'avait alors recueilli que 2,32% dezs suffrages.

Pour elle, les "convergences" idéologiques à gauche "sont suffisantes pour nous permettre de gouverner ensemble cinq ans". Mais son entrée dans l'arène il y a un mois n'a pas suscité pour l'instant de percée dans les intentions de vote, malgré la ferveur populaire dont elle bénéficie sur le terrain. Et sa candidature "ajoute de la confusion à la division" selon ses détracteurs, alors que cinq autres candidats sont déjà en lice, sans réussir à s'imposer: l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste Yannick Jadot, la socialiste Anne Hidalgo, le communiste Fabien Roussel et le chantre de la "Remontada" de la France Arnaud Montebourg, proche de l'abandon.

Christiane Taubira a promis de se soumettre à l'initiative citoyenne de la primaire populaire, une "investiture" par des électeurs de gauche -déjà 120.000 inscrits pour voter-, quel que soit le résultat. Même si ses soutiens font mine de croire que rien n'est gagné, elle part favorite de cette consultation, d'autant que les autres candidats de gauche dont les noms seront aussi proposés à ce scrutin, ont tous refusé de s'y soumettre.

Même Anne Hidalgo, en grande difficulté dans les sondages, qui plaidait pour une primaire à gauche, a finalement renoncé, constatant le refus de ses concurrents, et notamment de Yannick Jadot, d'accepter cette démarche. L'ex-frondeur PS Christian Paul, qui fait campagne à ses côtés, fait, lui, "le pari" qu'au mois de février, "si le potentiel d'enthousiasme se traduit en intention de vote" dans les sondages, "plusieurs candidats tireront les conséquences du résultat de la primaire".

Déjà confortée par le soutien des plus de 80 comités qui portent son nom et créés bien avant qu'elle ne se lance dans la bataille, Christiane Taubira n'a "pas d'inquiétude" sur les parrainages, assure son entourage. "Un certains nombre d'élus de gauche, au-delà du PRG, soutiennent sa démarche", dit-on. Mais "il n'y a pas de duel", ni de "compte à régler" avec la candidate socialiste Anne Hidalgo, assurent les proches de Christiane Taubira. 

Rédaction avec AFP


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