"A la suite de la publication récente d'une vidéo homophobe visant le club du Biarritz Olympique Pays Basque et son Président, la Ligue Nationale de Rugby a décidé de saisir le Procureur de la République.
La LNR souhaite ainsi marquer clairement son engagement: non à l'homophobie", a déclaré l'instance qui gère les deux championnats du rugby professionnel français, le Top 14 et la Pro D2.
Le BOPB a annoncé mardi qu'Aldigé, président de son directoire, avait porté plainte le 21 mars pour "injure publique envers un particulier en raison de son orientation ou identité sexuelle".
Biarritz a ainsi dénoncé "les agissements des supposés membres de l'association de supporters de l'Aviron Bayonnais, le BOC (Bayonnais d'Origine Certifié) qui, le vendredi 15 mars 2019, lors du déplacement de leur équipe sur la pelouse de Mont-de-Marsan, ont publié sur les réseaux sociaux des vidéos à caractère homophobe à l'encontre des Biarrots en général et de Jean-Baptiste Aldigé".
Le BOC a condamné mardi la vidéo, qu'on pouvait encore consulter jeudi et dans laquelle on peut entendre des personnes chanter: "Et Aldigé c'est un pédé, et les Biarrots c'est des pédés". "Nous allons bien évidemment contacter la personne concernée afin d'obtenir sa version des faits, avant de prendre une quelconque décision à son encontre", a déclaré l'association de supporters.
L'Aviron Bayonnais a dénoncé de son côté "une polémique qui lui est totalement étrangère", se disant "en rien homophobe, ni directement, ni indirectement, ni ouvertement, ni de façon subliminale".
Le vice-président de la Fédération française de rugby (FFR) Serge Simon, qui avait fait nouer des lacets arc-en-ciel aux joueurs du XV de France en novembre en soutien à l'ancien international gallois Gareth Thomas, victime d'une attaque présumée homophobe à Cardiff, a assuré mardi Aldigé de son soutien.
Le N.2 de la Fédération a aussi exprimé son désaccord avec la présidente de la Ligue de football professionnel (LFP) Nathalie Boy de la Tour, qui a estimé mardi que "pour beaucoup de supporteurs, les chants homophobes font partie du folklore".
Rédaction avec AFP
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