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 La présidente de la chambre haute du Parlement s'emporte contre la candidate gay-friendly à l'Eurovision - Russie  
Russie
La présidente de la chambre haute du Parlement s'emporte contre la candidate gay-friendly à l'Eurovision
 

La présidente de la chambre haute du Parlement russe, Valentina Matvienko, a fustigé mercredi le choix pour représenter le pays à l'Eurovision de la chanteuse Manija, connue pour ses textes féministes et sa défense des LGBT, estimant que "c'est n'importe quoi".

 
 
 
 

La désignation de Manija, jeune femme de 29 ans d'origine tadjike devenue célèbre sur Instagram, féministe, défenseuse des minorités et des homosexuels, a créé la surprise en Russie, où les autorités et le discours public promeuvent d'ordinaire des moeurs conservatrices.

La chanson qu'elle présentera au concours musical européen prévu en mai aux Pays-Bas, intitulée "Femme russe", mélange hip hop et motif folklorique pour dénoncer les stéréotypes et préjugés que subissent les femmes.

Un choix qui n'a pas plu à la présidente du Conseil de la Fédération, Valentina Matvienko, qui s'est dite "surprise", comme "beaucoup de Russes", par l'"apparence" et la chanson de Manija. "On n'arrive pas à comprendre ce qu'il s'est passé", a-t-elle lancé lors d'une session parlementaire retransmise à la télévision. "Je recommande à ceux qui n'ont pas encore vu (le texte de la chanson) de le faire (...) C'est n'importe quoi. Je ne comprends pas de quoi ça parle", a-t-elle poursuivi.

Valentina Matvienko était interrogée par la sénatrice Elena Afanassieva, qui a estimé que la chanson de Manija n'avait pas de sens et qui s'est offusquée des "danses afro-américaines" de la chorégraphie.

La chaîne de télévision publique Pervy Kanal a de son côté rappelé mercredi que Manija avait été désignée par les téléspectateurs de la chaîne lors d'un vote le 8 mars et s'est dite prête à transmettre les données au Conseil de la Fédération.

Le choix de la jeune femme pour représenter la Russie à l'Eurovision avait déjà provoqué l'ire des milieux conservateurs. Manija, qui a fui avec sa famille la guerre civile dans son Tadjikistan natal dans les années 1990, a pour sa part estimé auprès de l'AFP qu'elle a "mis le doigt sur une plaie avec cette chanson".

Rédaction avec AFP


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