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 L'École supérieure de journalisme ouvre une enquête interne suite à des chants homophobes d'étudiants - Lille  
Lille
L'École supérieure de journalisme ouvre une enquête interne suite à des chants homophobes d'étudiants
 

L'École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille a ouvert une enquête interne suite à des "chants homophobes" et "discriminants" intervenus en février 2018, lors d'un tournoi de football inter-écoles organisé par les étudiants, a-t-on appris mercredi auprès de la direction.

 
 
 
 

Mardi, alors que les élèves évoquaient, en cours, l'affaire de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux du groupe "Ligue du LOL" et les discriminations au sein des rédactions, "des étudiants nous ont fait remonter qu'il y avait eu des propos anormaux, à l'extérieur de l'école, dans un bus" qui les menait à Strasbourg à l'occasion du tournoi de football inter-écoles de février 2018, a expliqué à l'AFP le directeur de l'ESJ, Pierre Savary.

Chaque année, les bureaux des élèves organisent le temps d'un week-end cette compétition entre les 14 écoles reconnues par la profession, les étudiants se retrouvant dans la ville de l'équipe victorieuse l'année précédente.

"Des étudiants nous ont indiqué avoir été choqués par des chants homophobes, discriminants, chantés par un groupe d'élèves" et "nous ont expliqué que, quand ils avaient demandé à ce que ces chants s'arrêtent, on les avait envoyé balader", a précisé Pierre Savary.

"Nous avons encore peu de détails" mais "il semble qu'on soit dans un phénomène collectif, très ponctuel, d'étudiants enivrés et qui se comportent comme des supporteurs de sport", a-t-il ajouté, sans viser d'élèves en particulier.

"Si les faits sont confirmés, ils sont graves, peuvent être répréhensibles et ne seront pas tolérés", car "même dans un tournoi inter-écoles, les étudiants se doivent d'être exemplaires, de défendre les valeurs de respect, de tolérance, que doit avoir un journaliste", a affirmé le directeur.

L'enquête interne devra permettre de déterminer "la teneur exacte des propos et les circonstances" pour envisager "des sanctions". "On a subi des chants sexistes-racistes-homophobes-négationnistes. Réponse, quand on a osé se plaindre: 'On n'est pas ici pour faire du politiquement correct" (...) Sans parler de harcèlement, ces chants sont révélateurs de certains discours et de certaines mentalités. S'ils sont présents dans les écoles de journalisme, ce n'est pas étonnant qu'on se retrouve avec des histoires comme la #LigueDuLol des années après dans les rédactions", avait dénoncé dimanche sur Twitter un étudiant de l'ESJ.

"Je pense que ceux qui ont chanté, entraînés par l'effet de groupe, ne se rendaient pas compte de la portée des mots" mais "en parler entre nous a provoqué une prise de conscience" et "c'est important, car en tant que futur journaliste, on a un rôle à jouer là-dessus", juge un élève de la promotion, interrogé par l'AFP.

Rédaction avec AFP

 

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